Petits surnoms…

Mes enfants ont de jolis prénoms (on les a choisis, einh!) mais qui sont un peu longs. Et s’il y a bien quelque chose que je déteste, c’est qu’ils soient écourtés! Je n’aime pas qu’on transforme Valérie en Val par exemple…donc je les appelle toujours par leur prénom…

Toujours? Non en fait…parce que je leur donne des petits surnoms…

Mon No1 a été longtemps « mon crapaud » du fait de sa posture bien caractéristique de nourrisson. Puis, il est devenu « mon grand » assez rapidement, (Ben oui grand frère à 18 mois tout juste), parfois « mon gros » (mais c’est affectueux, il est aussi gras qu’une brindille!)
Ma No2 est « ma poulette », « ma grande », parfois « ma grosse » mais c’est assez rare.
Mon No3 était « mon bébé » (et avant « monsieur gros jambons » grâce à la taille de ses cuisses, mais çà, c’était avant!) ; il devient petit à petit « mon grand »…il est passé aussi par le stade de « monsieur non ».

Quand ils sont tous les trois, ils sont assez souvent « les petits loups » ou mes « loulous ».

A l’école aussi, j’utilise fréquemment des surnoms avec mes petits élèves… »les ptits loups » « mon bonhomme », « mon grand/ma grande »….

Mais ce qui est amusant, c’est que les surnoms diffèrent selon les personnes…
Pour les uns, ils sont « mes petits chatons » (Jc), « mes poussins » (nounou), « mes trésors » (grand mère paternelle), « mes grands » (grands parents maternels). Pour les autres c’est « ma princesse » (Papa), « ma chérie… », « mon Coco/ma cocotte » (arrière grand mère)

Ce qui est rigolo c’est qu’ils identifient très bien chaque surnom et ils l’associent à la bonne personne…

Je me souviens également que petits, mes frères et sœur, nous avions ce genre de petites appellations… »les moustiques… »

Ce sont des surnoms affectueux, valorisants surtout…j’imagine que quand no2 entend un adulte l’appeler « ma princesse » cela participe à la construction de son identité de manière positive ; quand on appelle un enfant « mon amour », cela le rassure sur l’affection que lui porte ses parents…

Attention cependant aux surnoms qui cantonnent les enfants dans une activité, un trait de son caractère, et qui influent sur leur comportement!

Par exemple, ma no2 pourrait être « ma râleuse » mon no1 « mon têtu »…Mais je pense que cela leur renverrait l’impression que je ne les vois que comme ça…ce qui serait vraiment réducteur à mon avis! Et cela leur donnerait l’occasion de se conduire en fonction, notamment pour me provoquer et chercher mes limites…

En y réfléchissant bien…je pense bien qu’un jour il faudra cesser de les utiliser! D’abord par ce qu’ils sont infantiles…et puis parce qu’ils risquent d’orienter leurs choix, leur caractère…

Nous mêmes, en tant qu’adultes, nous gardons parfois un surnom…(peut être avec notre moitié, nos parents?)
Mais accepterions nous d’être catalogués comme « l’intellectuel », « le scientifique », « la littéraire » au sein de notre famille? De notre entreprise? Et cela toute notre vie?

Oui je pense qu’un jour il faudra abandonner ces petits surnoms qui pourtant, leur vont si bien…mais ils semblent s’effacer seuls, au fur et à mesure qu’ils grandissent..
Et puis, même si je ne les affabulerai plus ainsi bientôt, (vous me voyez à la sortie du lycée… »tu viens mon poussin? »), ils resteront mes bébés dans mon cœur de Maman!

Attention je parle des surnoms, einh? Pas des diminutifs qui restent!

Et vous, avez vous un surnom maintenant encore?
Comment appelez vous vos petits numéros?