Et être heureux…

J’avais préparé mes articles pour les semaines qui viennent de s’écouler…une série de petits bonheurs…pour ma participation hebdomadaire au blog de Kitouchy.

Et puis, il y a eu les événements…Ce vendredi 13 novembre, ces nouvelles atroces venant de Paris, ces victimes, ce bilan qui s’alourdissait…

Ensuite, il y a eu le respect pour les familles, les blessés…la peur, la tristesse, la colère. L’inquiétitude, l’incertitude…

Ces personnes heureuses, ces visages souriants de ceux qui ont disparu, ces recherches de familles, ces témoignages poignants…Je le ai vus, je les ai lus. J’avais l’impression de les connaitre.

Je pense à ces familles qui ont perdu un être cher au nom de rien, juste comme ca, parce qu’ils étaient là, juste au mauvais endroit, au mauvais moment. Parce que des fous l’avaient décrété.

Comment surmonter ces disparitions injustes d’un enfant, d’un frère, d’un père, d’un ami?

Et puis il y a eu ces explications à donner, ces réponses à leurs questions…Pourquoi? Comment? J’aurais tant aimé qu’ils n’aient jamais à se les poser!

Numéro 1 qui me demandait comment ils faisaient pour fabriquer des ceintures d’explosifs…

Et numéro 3 qui me répétait ; « tu sais, nous, quand on n’est pas d’accord on discute! Et ben eux, ils savent pas, alors ils ont pris des armes de guerre et ils ont tué plein de gens… » une fois, deux fois…chaque jour en fait. Parce que c’est ce qu’il avait retenu de la maitresse.

J’ai trouvé plein de documents pour leur expliquer sans les traumatiser.

On a allumé des bougies avec des larmes dans les yeux, on a fait la minute de silence, on a prié…

J’ai serré ceux que j’aime un peu plus fort que d’habitude.

J’ai regardé mes enfants dormir.

J’ai envié la naïveté de numéro 4, son insouciance, qui lui permettait de rire et de sourire comme d’habitude.

J’ai tout effacé…Ma corbeille s’est remplie de mes petits bonheurs, parce que je culpabilisais de les publier.

Le blog est resté en sommeil ; je arrivais pas à rédiger, pas plus d’ailleurs qu’à trouver les mots pour expliquer la situation à mes numéros…et les rassurer.

Et puis je leur ai dit qu’il fallait résister, montrer à ces monstres qu’on n’avait pas peur, continuer à rire, sortir, jouer, VIVRE, tout simplement.

Et dans le noir de mes pensées, dans ces photos retrouvées, j’ai pu trouver un peu de sérénité et repenser à mes articles bousillés…partis en fumée.

Et j’ai recommencé à écrire, hier après midi…me rappeler de ces beaux jours d’automne, de ces balades à la campagne et en famille, de ces générations mélangées…me souvenir de ces couleurs dorées, de ce soleil rasant, du bonheur éprouvé.

Et j’ai décidé de publier ces photos…comme je le faisais avant, même si ça ne sera plus jamais comme avant.

Avec l’envie de profiter encore plus de ces instants de pur bonheur simple…et une fois de plus, me dire qu’il est si fragile…et qu’il faut essayer de le préserver.

Focaliser sur ces instants, encore et toujours, pour ne jamais regretter.

 

Soyez heureux!

Profitez des vôtres, prenez soin d’eux, et de vous.

Et dites leur combien vous les aimez.

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Parce