Se souhaiter bonne année?!

Nous voilà le 20 janvier…et on continue à présenter nos voeux aux gens qu’on n’a pas vus depuis le début de l’année! Moi j’ai envoyé les miens il y a une semaine seulement…

Heureusement (et contrairement aux pays anglo-saxons et germaniques, où la période butoir est fixée à la fin décembre), en France on a jusqu’au 31 janvier pour faire les vœux! Si certains se surpassent d’année en année en rédigeant des textes dignes des meilleurs services de rédaction, d’autres s’interrogent encore sur à qui, quand et comment souhaiter la bonne année.

Renouer avec la tradition de la carte de vœux physique

À l’ère numérique, on souhaite les anniversaires, Noël et la nouvelle année le plus souvent par voie virtuelle : Facebook, SMS, carte de vœux dématérialisée. Mais à mon avis, ce procédé manque un peu d’âme, non?. Il n’est pas si lointain le temps où l’on se consacrait à la recherche de la carte papier parfaite qui ferait plaisir à son destinataire.

Tu la connais, d’ailleurs, son histoire? Pour l’anecdote… en 1843, sir Henry Cole demande à son ami John Callcott Horsley de lui produire une lithographie à l’effigie des fêtes de Noël pour faire des cartes de vœux. Cole en fait ensuite produire 1000 copies. Vers la fin du XIX^e siècle, grâce aux progrès et à la démocratisation de l’imprimerie, la tradition s’étend, submergeant chaque fin d’année les services postaux!

Eh bien, pourquoi ne pas renouer avec les anciennes traditions ? Les carteries regorgent de cartes de vœux et la Poste, malgré les aléas (retards et tarifs!), est toujours en service. De plus, il est sûr que certains dans tes amis ou ta famille, ont l’âme de collectionneurs et conservent précieusement toutes les cartes reçues. Il parait que le texte de la carte doit être manuscrit, sinon ça ne compte pas ! (mais un peu quand même?)

À qui souhaiter la bonne année ?

La sempiternelle question ! S’il y a toujours quelqu’un dans nos contacts qui, le 1^er janvier à minuit pétant, se presse d’envoyer un SMS groupé à tout son répertoire, cette pratique est loin de faire l’unanimité.

Premièrement, parce qu’il est parfois difficile de deviner l’expéditeur d’un tel message, deuxièmement parce qu’il peut s’agir d’une personne avec laquelle on a coupé les ponts et troisièmement parce que ce procédé manque cruellement d’originalité. D’ailleurs, depuis quelques années, les opérateurs téléphoniques enregistrent une forte baisse des SMS et MMS envoyés entre le 31 décembre et le 1^er janvier au profit d’une consommation de data toujours en hausse. Je me souviens qu’au début des portables…le réseau était saturé et les destinataires mettaient beaucoup de temps à recevoir le SMS!

Toutefois, il ne faut pas forcément côtoyer quelqu’un tous les jours pour se sentir légitime de lui envoyer un message de bonne année. Le manque de temps pallie souvent les occasions de prendre des nouvelles de ses amis. Et la nouvelle année est le parfait moment pour renouer les liens.

Question bienséance, l’usage veut que les personnes à qui l’on doit le respect : les anciens, la direction… reçoivent leurs vœux en premiers. S’il est inutile de se précipiter à la rédaction et à l’envoi de la bonne année le 1^er janvier, mieux vaut s’y prendre relativement tôt afin de ne pas se laisser surprendre. Aussi, même si vous recevez beaucoup de vœux, soyez réactif quant au délai de réponse. Remettre à plus tard risque de vexer votre interlocuteur…

Que dire ou ne pas dire…

Les lettres types, les modèles de vœux qui pullulent sur internet et plus généralement les lieux communs sont à proscrire. De la créativité et de l’originalité, vous en avez, alors exprimez-la !

Si au Nouvel An chinois, il est d’usage de souhaiter la prospérité, en France, les reliquats de l’Ancien Régime font que toute mention pécuniaire est à proscrire. L’argent est tabou, moins on en parle, mieux c’est ! Idem pour les vœux de santé, qui, même s’ils sont sincères, peuvent dans certains milieux s’apparenter à un manque de pudeur.

Aussi, il y a ceux qui aiment faire preuve de lyrisme ou de nostalgie dans la rédaction de leurs vœux, mais même si le destinataire vous est proche, mieux vaut ne pas ressasser le passé et se concentrer sur l’avenir. Souhaiter la bonne année doit rester un plaisir et être fait en toute franchise. Inutile d’en faire trop ni d’aller trop en détails. Par exemple, souhaiter le succès et la réussite à quelqu’un qui est dans une situation professionnelle délicate, peut le blesser ou le stresser inutilement.

Si tu n’as pas encore envoyé ou répondu à tous tes vœux, dépêche-toi il ne te reste que quelques jours ! Quant à moi, cette année j’ai opté pour la carte de voeux! Je te montre ça demain!

Et toi? tu es plutôt texto? carte? Rien du tout?

Tu aimes recevoir des voeux?