Confinement : le témoignage d’une Maman : Sandrine
Pour ce premier témoignage du confinement, c’est Sandrine qui nous propose son texte!
Elle a été la première lectrice à se confier.
Merci!!
« Les premiers jours de ce confinement ont été un vrai cauchemar. Impossible de m’organiser pour télétravailler tout en gérant les enfants, leurs devoirs, leur excitation, leur besoin de bouger, leurs questions et j’en passe. Il m’a fallu la semaine pour sortir la tête de l’eau et réaliser que je voulais trop en faire, en même temps. Alors on a mis en place une organisation bien rôdée, dans laquelle le lâcher prise a toute sa place…
Après un réveil très matinal pour moi, qui me permet d’avancer tranquillement dans mon travail, au calme, je me consacre aux enfants jusqu’à mon brief du matin avec mes collègues. Puis on passe aux fiches de travail envoyées par l’école. Une heure montre en main. Mes enfants de 7 et 4 ans et demi savent que c’est tout ce que je leur demande, alors ils s’y plient sans rechigner. On fait des maths, de la lecture, des dictées, de l’anglais, du graphisme, en fonction des jours et de l’envie. On diversifie les supports, avec l’aval des maître et maîtresse, qui nous encouragent à travailler différemment sans se prendre la tête sur le programme. Les Pomme d’Api, les cahiers de coloriage, les livres de points à relier sont de formidables outils pour les faire travailler sans qu’ils s’en rendent vraiment compte.
Et après cette heure là, on passe en mode « free style ». On se lance dans des constructions de Lego de fou, on invente des histoires de chevaliers et de princesses, on construit d’affreux châteaux en carton et d’improbables labyrinthe en rouleaux de papier WC, on recrée des batailles géantes de petits soldats, on lit des tonnes de livres, on cuisine, on sort faire du vélo dans l’allée du garage quand j’ai fini de travailler. On se chamaille aussi, ne rêvez pas !
Mais on vit ! J’ai l’impression que, pour la première fois depuis bien longtemps, on ne passe pas nos journées avec les yeux rivés sur la montre, avec la peur d’être en retard. Tout le temps. On prend le temps d’avancer à notre rythme. De jouer et de profiter les uns des autres. Evidemment, l’école et les copains manquent aux garçons. Ma famille me manque terriblement. Mais je sais que ce n’est que temporaire et que rapidement, il faudra reprendre le chemin du bureau, de l’école et des multiples activités. Alors en attendant, j’ai décidé qu’il valait mieux prendre son mal en patience et profiter de ce que la vie nous offre… »
Merci Sandrine pour ton témoignage!
Vous pouvez retrouver le quotidien de cette famille lyonnaise sur son blog Paroles de Bébé.