L’étincelle qui a mis le feu
Et bien voilà, j’ai posé les vacancières à la gare. Les vacances ont été écourtées pour cause de dispute ridicule.
Oui, ridicule! Tout est parti d’une coupe de cheveux.
Hier matin, voyant que les cheveux de mon fils ont un peu poussé et qu’ils sont abîmés par le soleil, je lui dis « on va aller faire couper tes cheveux mon bonhomme? »
Seulement, arrivés devant le salon de coiffure, il n’a jamais voulu s’asseoir dans le fauteuil et ne voulait pas qu’on lui coupe les cheveux. Ok! Je parle avec la coiffeuse. Elle me dit « faites un tour, vous discutez avec lui et vous revenez. »
Mon bonhomme ne veut pas. Tant pis, je vais pas le maintenir de force sur un fauteuil. On attendra et voilà.
Ma mère me dit à ce moment » peut-être que la directrice de l’école (il fait sa 1ère rentrée cette année) n’acceptera pas les cheveux longs. »
Je veux bien qu’on me répète depuis des mois « tu devrais lui faire couper les cheveux. » comme si il y avait uniquement la possibilité d’avoir les cheveux courts pour un garçon mais j’ai répondu « faut arrêter de faire une fixette sur les cheveux courts. »
Mon bonhomme a de jolies boucles et les cheveux à longueur des oreilles donc il n’y a pas de quoi choquer, ni se faire refuser l’accès à l’école.
Bref, réaction en chaîne, elle se vexe, me reproche des trucs bidons. Moi, ça m’énerve qu’on me reproche une chose aussi ridicule. De là, elle me reproche un truc que je n’ai pas dit, ni entendu. Ouh la la, mais je ne suis pas responsable de tout non plus.
Bref, je lui dis que moi je me prends des remarques sur mes enfants aussi et que je passe pas mon temps à me vexer. Et puis, je dis plus rien, « si c’est ça je dis plus rien comme ça je vexe personne. » en plus, nous sommes à Géant, j’ai autre chose à faire. Quand ça m’énerve je dis rien au lieu dire tout et rien pour faire monter la pression.
Le temps de revenir à la maison, elle a décidé de rentrer chez elle parce que je parle pas. « Mais tu vas pas gâcher les vacances de tout le monde pour des bêtises! »
J’ai crié. Elle a crié. Mon bonhomme hypersensible en était malade de voir une telle situation sachant qu’on ne crie pas chez nous. Je me suis calmée en le voyant au plus mal, en larmes et culpabilisant. Ben oui, mamie lui disait « si tu n’écoutes pas je reprends le train. » Du coup, de la voir partir, il a pensé que c’était à cause de lui et criait « je vais écouter, reste mamie ». (J’avais dit qu’il fallait arrêter avec ce truc mais bon je suis une râleuse).
Je l’ai pris dans mes bras, je l’ai calmé, je lui ai expliqué que si mamie partait c’est parce qu’elle n’habite pas ici et SURTOUT PAS à cause de lui.
Elle a continué après moi. Et oui, c’est dans ces moments là qu’on dit beaucoup de choses même devant des enfants. Je l’ai invitée à sortir pour que la pression redescende. Elle a compris que je la mettais dehors. J’ai rectifié mais, que nenni, ce qui est dit, est dit!
Ensuite, elle n’a plus voulu partir mais « si c’est pour avoir la gueule toute la semaine. » Je me suis pris des petites remarques tout l’après-midi et jusqu’au soir alors que je ne disais tout simplement rien pour ne pas envenimer à nouveau la situation.
Et je vous passe la série « je rentre, je rentre pas » qui a duré 4 heures.
J’ai pas fini d’en entendre car dans cette histoire, je serai la « mauvaise comme la gale » qui a dit « faut arrêter de faire une fixette sur les cheveux courts ».
Pourquoi je raconte ça ici?
J’évacue un peu la pression et pour dire que la famille c’est pas toujours une partie de plaisir. Il faut souvent composer avec les caractères de chacun et prendre sur soi mais parfois ça pète.
Il suffit d’une minuscule étincelle pour provoquer un incendie.
Les aînés se donnent le droit de tout commenter, de te conseiller sur tout, ton job, tes enfants, leur éducation, la façon dont on les habille, dont on les coiffe dans ce cas précis… « Je te donne juste mon avis. »
Mais est-ce qu’on a envie de faire comme eux? Non! Est-ce qu’on a envie d’entendre en permanence « les enfants que j’ai élevé n’ont jamais mangé comme ça (sous-entendu chez moi ils s’en mettent pas partout comme le tien). » « moi je mets de l’eau dans la pâte. » « Faudrait quand même lui faire couper les cheveux qu’il soit propre pour la rentrée. » ….STOP! y’en a marre.
Laissez nous faire et même si on fait pas comme vous, ça veut pas dire qu’on fait mal mais qu’on fait autrement.
Et de temps en temps, lâchez-nous! Il faut déjà gérer les états d’âmes des enfants, leurs caprices et leurs colères donc ce serait bien de pas avoir à gérer ceux des parents.
Gardons le sourire!
Hello Rosalie! Quelle histoire! J’espère de tout coeur que vous ne vous êtes pas quittées fâchées l’une et l’autre. C’est en effet compliqué de gérer les états d’âme des petits et surtout des grands ! je me souviens qu’une fois, Choupette avait qq mois, ma mère est partie vexée par une de mes remarques sur son comportement avec ma fille, en claquant la porte! Depuis, j’ai eu droit à bien des remarques mais j’essaie de faire le tri des patates 😉 Globalement, le Zhom et moi sommes arrivés à la conclusion que 3 jours ensemble h24 avec ma mère sont un maximum, au delà, ça clash un peu ou beaucoup selon l’état des uns et des autres. Je compatis, bon courage à toi. En espérant que coucher sur papier t’aura fait du bien ! Excellente journée à toi et tes p’tits bouts
Désolée de répondre aussi tard. J’ai eu un peu de mal à approcher l’ordinateur ces derniers temps.
Merci pour les encouragements. Je constate que ça devient de plus en plus difficile de cohabiter quelques jours avec ma mère. Il y a toujours quelques choses qui la gêne chez moi ou mon mari. On ne la laisse pas assez porter le bébé. On n’a fait pas ça. On a parlé un peu trop sèchement. On est pas assez dispo….Bref ça ne va jamais plus de quelques jours.