Fucking Père Nowel
Non, je ne cherche pas à parodier un film bien connu. Non je dévoile le côté obscur de Noël.
Il fut un temps, bien lointain maintenant, où Noël était une de mes fêtes préférées. Enfant, j’adorais Noël. J’ai tellement aimé Noël que j’ai voulu croire au Père Nowel longtemps (pas jusqu’à 18 ans non plus). Oui, il se passera quoi le jour où je n’y croirai plus?
Cette fête si merveilleuse deviendrait un simple repas de famille. Je perdrai cette magie, l’attente de ce soir, où le Père Nowel, sur son merveilleux traîneau va t’apporter tous (presque tous) les cadeaux dont tu as rêvé depuis plusieurs mois.
Puis un jour, j’ai grandi et la magie a disparu. Mais la magie ne s’opérait pas que pour les cadeaux mais également pour tout le reste. Le reste c’est les querelles qui se jouent en coulisses lorsque tu prépares cette fête dans ma famille.
Si ce n’était pas avant, c’était pendant le repas. Toujours une personne pour qui quelque chose ne va pas, le repas, la table, le cadeau. De ça, de rien, on en arrive à régler ses comptes autour du sapin. On garde Noël et on oublie le joyeux.
Tous les ans, on recommence dans l’espoir d’un meilleur qui n’arrive pas.
J’en était arrivée à un point où je faisais acte de présence mais je n’attendais rien. Je tentais tout de même de participer. Je préparais quelques petites choses pour le repas. A la rigueur, plus vite c’était passé mieux c’était. Avec l’Homme nous avons fait des kilomètres sous la neige, avec des météos pourries. Nous avons pris le train alors que la voiture nous avait lâchée, avec les valises et le chien. Nous avons eu des retards de train dus à la neige. Nous avons passés des heures dans une gare froide assis sur une valise à attendre la correspondance. J’ai même renouvelé l’expérience du train seule avec le chien (départ 13h30 – arrivée à 21h cause retards dus à la neige pour un trajet de trois heures à la base). J’ai fait la route seule parce que l’homme avait des obligations professionnelles. La route c’est 1000 kms aller-retour.
Tous ces efforts pour le même résultat à chaque fois, des querelles, des disputes. Un Noël sans le Joyeux. De toutes façons nous ce qu’on veut le Père Noël ne peut pas nous l’offrir. On espère passer un moment tranquille mais toujours les mêmes raisons stupides et toujours les mêmes conflits.
Depuis quelques années, nous passons les fêtes loin de nos familles respectives pour des raisons diverses. Mais non en fait, la raison est simple, si nous ne faisons pas le déplacement personne ne fait l’effort de le faire.
Auparavant, nous étions que deux, ma famille était plus nombreuse. Donc dans la logique des choses, on se déplaçait sans jamais rien reprocher aux autres.
Mais cette année, il serait peut-être plus simple de venir faire Noël chez nous et pour une fois, ne pas nous obliger à faire tous ces kilomètres, ne pas nous obliger à prendre la route le 24 et arriver avec deux enfants en bas âge, fatigués par les heures de route et ne pouvant pas profiter de cette fête qui est la leur, cette soirée dont ils rêvent depuis longtemps, et faire Noël à notre façon et peut-être même passer un bon Noël. On ne sait pas on n’a jamais eu l’occasion de le tenter.
Au lieu de ça, les disputes, les querelles ont pris le dessus. Pourquoi?
Nous privilégions les enfants. Nous souhaitons éviter la personne qui a gâché les Noëls précédents pour essayer de créer de beaux souvenirs à nos enfants. Nous ne voulons pas leur faire passer le 24 décembre sur la route mais plutôt à préparer l’arrivée du Père Nowel.
Mais, nous souhaitions également que les enfants passent cette fête avec le reste de ma petite famille. J’ai invité ma mère, ma cousine, son ami, son fils, et même ma tante, si ils étaient seuls, à venir nous rejoindre. On a calculé « on peut coucher tout le monde? lui ici, eux là, on dormira dans le canapé sinon c’est pas grave. »
On pensait que ma mère pourrait descendre pour passer quelques jours et que ça lui ferait plaisir de préparer Noël avec ses petits-enfants.
Nous avons obtenu quoi? Entre pas de réponse versus un « je t’envoie promener cordialement.com », je ne sais pas lequel je préfère?
Je souhaitais changer cette tradition familiale pour eux. Nous passerons Noël chez nous avec nos deux enfants. Ils passeront un joyeux noël car le principal ce n’est pas la quantité de personne, l’abondance d’un repas, le nombre de cadeaux mais l’envie d’être ensemble et le plaisir qu’on y trouve.