Le mercredi au square
Ce mercredi, avec les trois enfants, je suis allée au square.
J’ai été surprise de voir à quel point les enfants sont contraints de ne pas faire ce qu’ils veulent.
J’ ai entendu les adultes dire des « fais attention », « ne monte pas ici, tu vas te faire mal », « le toboggan ne se prend pas dans ce sens », « tu es trop petit, tu vas tomber ».
J’ai observé les enfants et les adultes et je nous ai trouvé tristes.
Je ne compte plus le nombre de fois où j’ai dis ces mots, où j’ai empêché les enfants de faire des escalades sous prétexte que c’était dangereux.
Alors, ce mercredi je me suis installée différemment.
Je les ai laissé faire et j’ai vu deux enfants heureux de grimper et de passer d’un jeu à l’autre.
Et puis, une mère est venue à moi me faisant remarquer que mon deux ans refusait de jouer et de prêter son ballon à son fils et qu’il l’avait empêché de passer dans le tuyau.
« Vous n’intervenez pas? »
Non je n’interviens pas.
Je préfère les laisser faire.
Il refuse de jouer à ce moment précis avec cet enfant, que puis-je faire, le forcer?
J’ai vraiment été peinée de nos comportement d’adultes.
J’ai trouvé triste ces scènes de jeux, ces scènes de petits conflits enfantins anéantis par l’omniprésence et la rigidité de nos ordres et de nos interventions.
J’ai tenté de passer cette heure au square différemment, en les laissant plutôt libres dans leurs jeux est sans intervenir à tout va.
Cette heure à été sereine et paisible, pour eux comme pour moi.
Aujourd’hui, dans ce petit parc, on entendait plus les adultes que les enfants.
C’était impressionnant.
Je suis convaincue que nous pouvons surveiller sans trop interdire, je suis sûre que nous pouvons encourager à grimper, sauter, lancer et rire.
Simplement.