Les flocons sont tombés ce matin. Silencieux ils étaient là. Le silence a laissé sa place à L’euphorie et les nez se sont collés aux vitres. C’est le premier automne dans notre nouveau quartier. C’est la première fois que nous regardons la neige tomber derriere la baie vitrée. Je pense encore aux Abbesses. Le chemin de l’école a été joyeux, les bras et les bouches ouvertes, les flocons ont été gobés. Notre dernier automne à quatre. Une nouvelle vie. De nouveaux repères. Puis J’ai eu le cœur léger. Cette scène du quotidien m’a gonflé le cœur. Mes doutes et mes appréhensions se sont envolés. Et puis ce détour avant le travail. Cet achat comme si c’était le premier. Ce pyjama bleu. J’ai réalisé je crois, dans trois mois nous serons cinq. Je contemple la taille de ce pyjama et je me souviens de tout. L’euphorie, la fatigue, l’angoisse et l’amour a chaque naissance. Je n’ai rien oublié. Les sentiments virevoltants, la fierté, la taille minuscule de ce petit être. Il y a dix ans jamais je n’aurais cru avoir trois enfants. J’aurais ri à l’idée d’avoir des naissances rapprochées. Ne jamais dire jamais. J’imagine mon petit garçon dans ce pyjama… lire la suite →
Un jour Il y eu le premier jour. Celui qui fait exploser nos émotions. L’euphorie et l’envie de crier au monde entier ta beauté. Toi, si petit encore, endolori par cette arrivée. Niché au creux de nous. Je t’ai contemplé des heures, analysant la finesse de ta petite personne. Comme si c’était la première fois. Tu ouvrais peu les yeux, tes gestes étaient lents et pourtant tout s’accélérait autour de nous. Une semaine Il y eu la première semaine celle qui me fit oublier la vie sans toi. Les gestes, les paroles, tout semblait être naturel. Nous commençons à avoir nos habitudes. Tes yeux s’ouvrent et le gris de ta pupille me gonfle le cœur. Nous étions quatre et cela paraissait évident. Tu grandis déjà, toi le petit glouton. La vie avec toi est douce. Deux semaines Il y eu la première quinzaine Celle oū l’on se dit que ça va très vite. Tu t’éveilles et tu nous suit du regard. Nous parlons de toi, parfois, en grammes et en centimètres. Mais cette vitesse nous donne à voir le plus joli des spectacles. Ton frère t’embrasse, te cajole. On devine le gris de tes yeux qui devient bleu. Çe gris… lire la suite →