Il y a 365 jours je suis allée chercher du pain. J’ai attendu dans la file d’attente et j’ai salué les boulangers. Comme tant d’autres matins. Il y a 365 jours, il faisait chaud. J’ai petit-déjeuné en observant nos valises. Il y a 365 jours je savais. Je savais que c’était le dernier matin. Le dernier matin avant toi. C’était presque effrayant de savoir qu’après, tu serais toujours dans mes pensées. J’ai regardé une dernière fois l’appartement. Quand je reviendrai tu seras là. Cette pensée grandi notre si petit logement. Il y a 365 jours, j’ai attendu dans la salle d’attente en regardant mon ventre. C’était les derniers instants d’une rondeur parfaite. Il y a 365 jours, l’effervescence la plus joyeuse était autour de moi. Je me souviens de ces mots, bruts et lourds comme une enclume. « Il est là » Il y a 365 jours tu es venu au monde. Dans un calme et avec une facilité insolente. Le monde t’attendait. Il y a 365 jours, ta chaleur et tes bras ronds ont été posés sur moi. Il y a 365 jours, je me sentais terriblement vivante et aimante. Tu as 365 jours aujourd’hui. Cela me semble vertigineux. Tu es… lire la suite →