Tu t’es fait attendre Tu as poussé mes limites au plus loin. J’ai appréhendé ta naissance, j’ai eu peur. Tu es né sereinement en balayant de tes petits yeux toute la douleur de ces neufs mois. Je me souviens de tes mains jointes. De l’hôpital calme, De la salle de naissance silencieuse. tu es arrivé simplement, avec douceur. il y a deux mois. Deux mois de vie dans mes bras. Une vie au rythme de ton souffle. Ton rythme qui s’est imposé à moi. Une mélodie silencieuse et régulière qui me berce. Je te garde dans mes bras. J’ai oublié les jours J’ai oublié les heures J’ai oublié le temps Je suis suspendue à ton souffle régulier. Tu aimes te lover Ta tête s’enfoui dans mes bras Tu cherches ta position et tu t’endors Tes membres lourds se détendent Je reste là parfois des heures à soutenir ton petit être Ton poids engourdissant mes membres Une douleur si douce. Des moments précieux avant cette rentrée qui va nous dévorer. Mon tout petit Les fenêtres sont ouvertes Je contemple la rue en te tenant dans mes bras. Août est là. Il fait chaud. Le bruit des terrasses inonde notre appartement et… lire la suite →
La nuit est différente. Ta naissance l’a chamboulée. On ne dort plus, plus de la même façon. On est attentifs au silence. On l’écoute. On épie ton souffle, tes gestes, on est inquiets. Deux ans de sommeil près de toi. Et pourtant. J’écoute toujours, je retiens mon souffle, j’éponge ton front fiévreux. J’aime la nuit. J’aimerais pouvoir la vivre éveillée. J’aimerais tout noter pour ne rien oublier. Je me souviens des nuits lovée dans le canapé. Je me souviens de ton berceau. De ton lâcher prise. Des cent pas sur le parquet bruyant. Des nuits sans bruits à penser au futur, à toi, à notre vie à trois. La nuit n’est plus la même depuis toi. J’espère que tu aimeras la nuit. Voir les villes la nuit. Écouter son silence. Ou au contraire la rendre bruyante et vivante. J’espère que tu aimeras regarder tes enfants dormir. J’espère que la nuit t’apaisera. Elle cerne mes yeux mais est riche de ta présence. Je crois qu’elle ne sera plus jamais pareille. Même quand tu auras 10, 20 ou 30 ans. La pénombre me fera toujours penser à toi. Elle m’inquiétera toujours un peu aussi, si peu. À l’heure où tu vas commencer… lire la suite →